Cet été, le Centre Pompidou Málaga a eu la chance d’exposer un géant de l’abstraction Wassily Kandinsky. « La musique des couleurs » offrait un voyage à travers sa vie et ses œuvres, une véritable symphonie visuelle où chaque toile semble vibrer comme une note.
Le parcours retrace ses voyages et ses influences. De la Russie, sa terre natale, aux paysages qu’il a découverts en France, chaque étape de sa vie nourrit sa peinture. Ses séjours au Bauhaus, ses retours en Europe, ses expériences à Paris et en Allemagne apparaissent comme des chapitres de sa quête : transcrire les sons, peindre les émotions, traduire en couleurs l’intensité de chaque lieu.
Les salles de Málaga proposaient une succession de paysages expressionnistes, de compositions abstraites et de toiles plus tardives, témoins de son obsession pour la correspondance entre couleur et musique. Chaque œuvre devient note, chaque forme devient vibration.
À partir du 15 septembre, Paris accueillera cette rétrospective à la Philharmonie, un lieu qui semble naturellement fait pour elle. Plus de 200 œuvres et documents, toiles, dessins, partitions, instruments y composeront un dialogue entre arts visuels et sonores.
Kandinsky, passionné de musique, cherchait à peindre ce qu’il entendait et à entendre ce qu’il peignait. Devant ses toiles, le spectateur ne se contente pas de regarder : il écoute, ressent, se laisse porter par une mélodie intérieure.
« La musique des couleurs » est ainsi plus qu’une exposition : c’est un voyage sensible, une traversée des pays et des époques qui ont façonné un des pionniers de l’abstraction. On en sort avec la sensation étrange et délicieuse d’avoir entendu une couleur et vu une musique, guidé par un artiste dont la création fut toujours un pont entre le visible et l’invisible.